Coopération dans la Corne de l’Afrique : l’Union européenne et le PNUD se mobilisent

28 février 2018

M. Lamin Manneh, Directeur du Centre de services régional pour l'Afrique du PNUD (à gauche) et M. Erik Habers (à droite), Chef de la coopération à la Délégation de l'Union européenne en Ethiopie. Photo: Nchidzi Smarts / PNUD

Addis-Abeba, le 28 février 2018 — M. Erik Habers, Chef de la coopération de la Délégation de l’Union européenne au Kenya et M. Lamin Manneh, Directeur du Centre régional de services pour l’Afrique du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) ont passé un accord de coopération transfrontalière intégrée pour contrer les facteurs de conflits et d’instabilité entre l’Ethiopie, le Kenya et la Somalie.

Le projet de 10 millions de dollars US porte la bonne coopération et la coordination des initiatives transfrontalières dans le sud-ouest de l’Éthiopie, le nord-ouest du Kenya (Marsabit, Borana et Dawa) et la Somalie. Le Support for Effective Cooperation and Coordination of Cross Border Initiatives (SECCI) sera mis en œuvre par le PNUD en collaboration avec le Programmes des Nations Unies pour l’environnement et en partenariat avec l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD).

Le programme vise, entre autres, à renforcer les structures et cadres de politiques régionaux dans le domaine de la coopération transfrontalière entre gouvernements nationaux et locaux ; les capacités de communautés, des autorités locales et de la société civile a pleinement s’impliquer dans les processus de planification de développement ; et à s’assurer de la coordination et du suivi des initiatives transfrontalières y compris l’implication des acteurs nationaux et régionaux pertinents. Le programme s’appuie sur les initiatives d’utilisation durable de ressources, conformément aux Objectifs de développement durable.

La persistance de conflits constitue un obstacle majeur au développement dans la Corne de l’Afrique, et en perturbe l’environnement politique sous-régional, ce qui entraîne destruction,  déplacement des populations et perte des acquis de développement. La recrudescence de conflits relatifs à l’accès aux ressources naturelles telles que le bétail et l’eau est exacerbée par l’impact des changements climatiques et devient de plus en plus lies à la propagation de l’extrémisme violent

« Ce projet est partie intégrante d’un programme qui vise à contrer les facteurs sous-jacents de fragilité et les obstacles au développement de la région. En investissant de la prévention de conflits, le commerce transfrontalier et le développement du secteur privé, nous prévoyons qu’il permettra la diversification des moyens de subsistance et une amélioration de la gestion des ressources naturelles communes » a déclaré Lamin Manneh.

Cette initiative s’inscrit également dans le droit fil de l’appel urgent du Secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres à privilégier la prévention et les renforcements de liens entre développement, sécurité et paix.

Le programme transfrontalier s’inspire des initiatives actuelles dans ce domaine et prévoit la participation d’un large éventail d’acteurs y compris la société civile, le secteur privé, les organisations religieuses les comités de paix les, partenaires de développement et les organisations philanthropiques.

L’UE investit 35 millions d’euros supplémentaires dans le domaine de la coopération transfrontalière (plus de 20 millions le long de la frontière entre l’Ethiopie et le Soudan) pour améliorer la résilience de ces zones périphériques  et promouvoir  le développement économique et la stabilité. L’accord actuel avec le PNUD permettra d’assurer le maintien des opérations en cours grâce à une meilleure coopération entre les autorités nationales et régionales, y compris les instances chargées des négociations sur l’accès à l’eau.